Voici le petit dernier
Sorti pour le jour du muguet
Prenez le temps d'apprécier
Et sûrement de le bisser

Trouvez le nom de l’artiste

Harmoniste d’exception

En ce nouvel acrostiche .

Je vous présente un musicien

Ou plutôt un magicien

Hallucinante dextérité

Niagara des notes jouées

Ballet des doigts de la main gauche

Une cascade de triple croches

Tels de petits funambules

Lâchant les sons comme des bulles

Et la main droite n’est pas en reste

Regardez bien tous ces gestes

Tant de dextérité

Rythme fou endiablé

Ivresse du crescendo

Océan est ce morceau

Comme le sculpteur partant d'un rocher brut et voyant en lui se dessiner les courbes de sa statue, j'ai besoin d'un mot ou d'une phrase pour en extraire mes acrostiches.

Chaque acrostiche a une histoire, son histoire.

Il m'est arrivé de demander un ou des mots, une commande en quelque sorte, à des amis.

Voici un exemple de variation sur le même mot, le premier ayant son histoire et le second étant plus un exercice technique qu'une véritable dédicace.

Les mots courts sont en fait les plus difficiles à sculpter ou à chorégraphier pour reprendre le thème de ce blog.

Hasard, le hasard fait bien les choses

A moins que ça ne soit le destin

Simplement quelques phrases en prose

A nos yeux ont créé un besoin

Résolus tous les deux à une pause

Dans nos vies solitaires sans conjoint

Holbach le premier a nié le hasard

Après il y a eu Diderot, Spinoza

Selon eux chaque corps est mû par

Autant de choses que le simple aléa

Régissant chaque atome dès le départ

Sur ma lancée, je décide de revenir au classique acrostiche formé d'un seul mot.
Me souvenant d'un jeu de société que les gens de moins de vingt ans ne doivent pas connaître, voici ce que je vous offre en pâture aujourd'hui.

A l’origine des hommes, il n’y avait pas de lois

Ne pouvaient survivre, que ceux qui étaient forts

Tellement de personnes, vivaient au fond des bois

Impossible de suivre, la voie d’un seul mentor (ou voix / stentor) .

Chaque femme chaque homme, dans un grand désarroi

Obéissait pour vivre, à la loi du plus fort.

N’étant pas satisfaits, ils prirent une autre voie

Scrutant partout les cieux, ils crurent y voir un signe

Tiens juste en haut ça brille, cet astre n’est pas commun

Ils lui donnèrent Dieu,  entre autre patronyme.

Tinrent alors des conciles, écoutèrent des tribuns

Unis dans un seul culte, sacrifièrent même des vies

Tous vénéraient un dieu, Ra pour les égyptiens

Ils passèrent des siècles, sous ces théocraties

Offrant même leur destin, à tous ces demi-dieux

Ne sachant plus combien, passa de dynasties

Ne vivant pour autant, qu’à peine plus heureux.

Ensuite vint le temps, des rois de droit divin

Lésant toujours les pauvres, les appelant leurs gueux

Les prenant pour des bêtes, plus que pour des humains

Epuisés les manants, se révoltèrent contre eux

Mettant à bas le roi, sa femme et le mitron

Et ceux du jeu de paume, écrirent sur parchemin

Naquit de là un texte, sur les droits de chacun

Suite